André Gide - Les caves du Vatican

01/01/1914 00:00

Le premier livre « Anthime Armand-Dubois » est consacré au personnage éponyme, docteur franc-maçon résidant à Rome avec sa femme Véronique. Au cours de la visite de son beau-frère et de sa belle-sœur, Julius et Marguerite de Baraglioul (prononcé à la savoyarde Barailloul), Anthime se convertit à la foi chrétienne à la suite de la guérison miraculeuse de sa sciatique. La seconde partie, « Julius de Baraglioul » est en fait consacrée au personnage de Lafcadio Wluiki (prononcé Louiki), fils naturel du comte Juste-Agénor de Baraglioul, diplomate alors en villégiature à Bucarest, et d'une femme entretenue qui lui a donné cinq « oncles ». Mis en pension à Paris, Lafcadio y a rencontré le redoutable Protos, ainsi nommé car il était premier en thème de grec, puis a intégré par la force des choses sa bande, les « purs », et vit avec sa maîtresse, Carola. Or, Juste-Agénor se sentant mourir, il dépêche Julius, son fils légitime, auprès de ce Lafcadio, afin de se renseigner sur lui. Julius se montre en fait fort indiscret, n'hésitant pas à regarder le journal intime de celui-ci. Aussi Lafcadio le congédie-t-il, tout en parvenant par la jonction de divers éléments à découvrir leur lien de fraternité. Lafcadio va ainsi se porter au chevet de ce père mourant qu'il n'a jamais connu, et se présenter sous l'identité de Lafcadio de Baraglioul. Finalement Juste-Agénor décide de lui léguer une partie de ses biens contre l'assurance que jamais il ne cherchera à se revendiquer de la famille.